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Moi aussi je m'ennuie ...

26 novembre 2008

Critique d'une société de trouillards et d'hypocrites.

On m'a encore injecté du savoir. On m'a chargé de prendre quelques doses en plus, sinon. Sinon rien. Juste une deuxième année de traitement. Et ça je ne veux pas. Je prends donc tout ces médocs, sage comme un bouledogue. Car si je veux bien ingérer toutes ces pillules nommé "Par Coeur" ce n'est que pour mieux les vomir après. J'ai peur aussi de l'overdose. De tout oublier à vouloir tout savoir. Je devrais peut-être me mettre au champis.

Mon école est blanche, sous une neige diaphane. Voilà donc d'où vient la drôle de comparaison avec un hôpital. Reste à savoir si ce sont les élèves où les profs les internés, les attardés. Les malades en somme. Je n'ai aucun souvenir à partager, à part celui d'un vieux. Cheveux rares, débraillé, lunettes dorés. Lisant un magazine de Saint Nicolas comme un écolier studieux. Soucieux de bien se faire voir auprès du grand Saint.


Photo magnifique venant du site nursinglink.

Le monde est plein de grands enfants comme ce monsieur. On les qualifie souvent, à tort, d'attardés. A tort car ce sont juste des trouillards, qui se bouche les oreilles quand on dit "Crise économique". Qui ferme les yeux quand c'est l'heure du JT. Qui font semblant de rien quand un clochards tend son gobelet. Qui lisent des magazines de jouets pour ne pas voir le Nouvel Obs.

Mais suis-je bien mieux, moi ? Que puis-je faire à part aller voir le site Monbeausapin, soutenir Medecin Sans Frontière et donner des sous à des alcooliques qui font la manche ? Jamais directement, j'agis. La vérité est que c'est pour la bonne conscience que je fais tous ces gestes et qui si on me demandait d'aller aider des enfants qui crêve la dalle, je partirai en courant. Sanglotant comme un sale riche hypocrite que c'est "trop dur". Que "je ne peux pas". Et qu'en vérité, j'ai peur.

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3 septembre 2008

Le titre du blog est un message malicieux et subliminal.

Bob_Dylan
Bob Dylan et son fils. l'image est jolie.

Dans les accords perdus des jeux interdits et les néons fleuris d'un mercredi 3 septembre je vous écris. Il est 18 heures; la petite bibliothèque de mon village vient de fermer, quelques vieilles femmes venues entretenir leur amour passé avec des bibliothèquaires séculaires, repartent honteusement, un roman à l'eau de rose coincé sous le bras. Mais ce n'est que supposition, car ce mercredi je ne suis pas aller sourire de ce petit théatre. Oui, je suis restés bien dolice sur mon tabouret en chêne. Avec une idée aussi fixe que farfelue : Créer un blog.


Maintenant, c'est à moi de jouer. De faire vivre les mots, de coller des images et de raconter des souvenirs. C'est un test, un saut de l'ange. J'aurai presqu'envie de dire un suicide, mais à 14 ans ce serait vraiment trop bête.

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